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Vendredi 18 décembre 2015

 

PASSAGE DE FRONTIERE UEA-OMAN + PLAGE DE SOHAR

 

On a quitté les Emirats.

Sans commentaire.

A cette latitude, on n'était pas en 2015 ou en 1394, mais plutôt en 1984, si vous voyez ce que je veux dire.

 

Coralie a quand même eu ses 5 ans le 11 décembre, pas trop moche de les fêter à Dubaï ! On avait décoré le camion, fait un beau gâteau et peigné la plage pour pouvoir y jouer toute la journée ! Coralie avait même une copine pour s'amuser, la petite Marion qui habite juste à côté de la plage et dont les parents travaillent aux Emirats. 

Belle journée pour ce demi-chiffre rond !

 

 

On est maintenant dans le Sultanat d'Oman. 

Trente jours pour vivre les 1001 nuits et mettre ses pieds dans les babouches de Sindbad le marin, ça fait rêver !

 

En tout cas, le passage de frontière, une fois de plus, était du domaine du surnaturel…

 

Pour le visa d'Oman, pas de souci, il s'obtient au poste frontière.

Mais pour le trouver, le poste, ça peut prendre du temps…

 

Nous nous sommes présentés à Al Ain, à la douane des Emirats, pour sortir du pays le mercredi 16 décembre à 15h30. A 17h30, on avait enfin notre tampon de sortie après avoir fait la queue devant un petit grillage et payé 40 euros pour avoir le droit de sortir du pays… 

 

C'est pas de chance, cette taxe de sortie venait d'être décrétée le jour d'avant… 

 

C'est la baraka du visa… 

 

Comme ça nous énervait de payer pour quitter un pays, on a réclamé un joli formulaire officiel pour y inscrire le montant de cette taxe, mais le formulaire n'était pas encore imprimé, il arriverait demain, en arabe, donc on n'allait rien y comprendre, mais on pouvait attendre si on voulait… Vraiment pas de chance ! Ce qui est sûr, ce que notre carte visa a bien compris le message et c'est notre petit reçu bancaire qui a fait office de papier officiel.

 

Du coup, il était déjà tard, et il fallait encore passer le poste frontière d'Oman pour entrer dans le pays… mais il est à 30 kilomètres d'Al Ain !

 

Alors, l'esprit en transit, on a cherché un bivouac avant qu'il ne fasse nuit, on a fait un peu de maths le lendemain, avec Coralie on a compté les chèvres omanaises qui passaient, puis, vers 11h30, le jeudi 17 décembre, on est enfin arrivés au poste frontière d'Oman.

 

Ce qui est long, c'est qu'il y a l'immigration pour les humains (remplir des formulaires, faire la queue, payer 200 euros et se faire tamponner), et la douane pour le camion (trouver le bon bureau, faire la queue, présenter plein de papiers, refaire la queue pour des photocopies au 1er bureau, ressortir montrer le camion, expliquer le voyage, s'extasier avec le douanier, attendre que l'heure de la prière soit finie, manger un morceau, payer 2 euros (!) et se faire tamponner).

 

Bref, un jour plus tard, le jeudi 17, tout était en règle, on avait quitté les Emirats et on était entrés au Sultanat…

 

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On a filé à la plage, vers Sohar, juste pour voir le soleil se lever sur la mer.

 

Sauf qu'on n'a rien vu, car on a fait la grasse matinée.

Le soir même, une famille d'Egyptiens basés à Sohar nous avaient invités à partager leur barbecue et on s'étaient encore couchés tard…

 

C'est dur, le rythme des voyageurs.

 

Il faut tout le temps se laisser surprendre, ça fatigue à la fin.

 

D'ailleurs, ce soir, on s'est promis de ne rencontrer personne pour se faire une petite soirée film. Regarder Gérard Jugnot manger du camembert, c'est mieux que Proust et ses madeleines, une étincelle de temps suspendu…

 

 

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Mercredi 23 décembre 2015

 

WADI AL ABYADH + DJEBEL SHAMS (3009 mètres d'altitude)

 

L'océan Indien, c'est beau, c'est magnifique, c'est Marco Polo et la Sainte-Barbe en cannelle, mais, à la fin, le bruit des vagues, la nuit, c'est bruyant, il y a du sable sous la couette et du sable dans les oreilles, alors on s'est dit qu'on allait profiter du relief original d'Oman pour renouer avec les montagnes, les rivières et les gorges profondes…

 

Les palmiers font office de sapins, les paysans sont en chemise de nuit et les bouquetins ressemblent à des chèvres poilues, mais, sinon, c'est la même chose que dans les Alpes.

 

Il fait frais (28 degrés), la rivière est douce (25 degrés) et, quand il y a des nuages, ensuite, il pleut.

 

On a remonté le Wadi Al Abyadh avec des souvenirs d'Islande dans les yeux à chaque passage de gué. C'est marrant de s'enfoncer dans des gorges étroites avec le terrible bruit des galets qui font des gobelets sous nos roues.

 

Après 8-9 kilomètres, la dernière crue avait jeté quelques blocs gigantesques en travers du wadi, alors on s'est arrêtés pour nager dans les vasques, se laver, nettoyer le camion avec la pompe artisanale en forme de perceuse.

 

 

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En fin de journée, comme il y avait de gros nuages sur nos têtes, on s'est dit que le danger menaçait et on est redescendu le wadi. Mais le danger ne venait pas du ciel… Il était tapi derrière un rocher.

 

En redescendant le wadi, on est tombé sur une dizaine de personnes qui nous ont fait des grands signes. On s'est arrêtés pour dire bonjour, et on s'est fait embarquer dans un plan diabolique : magnifique repas improvisé à 17 heures, 2 bières par personne en signe de bienvenue, invitation à la « ferme » de l'oncle Said, nouveau souper excellent vers 22 heures, 5 bières par personne et une bouteille de whisky pour étancher notre soif et, le lendemain, baignade dans la piscine du tonton. Une belle soirée ! Mais qui nous a laissé un peu chancelants, vu que cela faisait trois mois que nous n'avions plus touché une goutte d'alcool !

 

 

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Pour digérer tout cela, on a pris un peu d'altitude… On est parti sur la route de montagne qui relie, grossièrement, Al Rustaq à Nizwa, en passant par le wadi Bani Awf. C'est une trentaine de kilomètres de piste qui remonte jusqu'à un col à 2'500 mètres d'altitude, une tuerie !

La piste est bien étayée, mais elle est étroite, raide, sinueuse, ce qui fait qu'on a serré les fesses et oublié de prendre des photos. On est passé sans un regard devant le fameux site d'escalade de la « snake gorge », tellement on fixait le bord de la roue gauche puis celui de la roue droite… et ce n'est qu'arrivés au col qu'on a repris notre respiration dans une violente bise à 5 degrés… ça dégrise !

 

 

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On s'est dit que la température était idéale pour tester notre tente et nos beaux sacs de couchage en plumes véritables dont nous n'avions pas vraiment eu besoin jusqu'à présent. 

Les enfants ont été ravis de faire office de cobayes dans ce petit habitacle de toile légère, pendant qu'on se faisait une bonne soirée, Olive et moi, dans le camion.

 

 

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Ensuite, il a fallu tout redescendre pour remonter enfin le long du Wadi Guhl pour arriver, finalement, au Djebel Shams. 

 

Sauf qu'on n'est jamais arrivés au sommet…

 

C'est un site militaire et seuls les hommes en vert et les fusils à pompe peuvent humer l'air du massif.

 

Du coup, on a bivouaqué dans un petit wadi 800 mètres plus bas et, le lendemain matin, on s'est fait une belle virée à vélo pour rejoindre le « grand canyon » du Wadi Guhl. Un sentier « en balcon » le longe… sauf que c'est plutôt un sentier « en petite corniche étroite ». Mais c'est bien balisé, on ne peut pas se perdre, la vue est magnifique et la promenade très jolie !

 

 

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Dimanche 27 décembre 2015

 

NOEL à LA PLAGE VERS SIFAT AL SHAIEKH (SUD DE MOSCATE)

 

Depuis le 23 décembre, on était en zone de stress…

 

Il fallait trouver un super marché pour acheter du foie gras, aider le père Noël à finir d'acheter ses colis, avoir de la connexion pour « skyper » avec la famille…

 

Du coup, on a quitté les montagnes pour revenir vers Moscate. On n'a pas trouvé de foie gras, mais du steak de boeuf néo-zélandais. Le père Noël avait un budget limité, alors c'était dur d’exaucer tous les souhaits. Alex a quand même trouvé le seul jouet dont personne ne veut dans ces contrées car ils n'en voient pas l'utilité : un chasse-neige en Lego. Et pour la connexion, on a cru qu'on avait du 3 G, mais ça devait plutôt être du 0,5 A, petit bonnet sans wonderbra.

 

On n'a jamais réussi à skyper, mais on s'est « whats'appé » et « téléphoné » selon la bonne vieille méthode ancestrale : « Qu'est-ce que tu dis ? » « J'entends pas bien » « Y a de l'écho » « On a parlé en même temps » « C'est tout décalé ». Mais on a quand même réussi à s'épeler « Joyeux Noël ».

La ligne de coeur est un canal bien plus fiable, au fort débit ! Mais c'est pas facile, quand on a une grosse pelote de choses à raconter, de trouver le début du fil. On tourne la bobine dans tous les sens, et le silence vient parfois remplacer tout ce qu'on aurait à dire… Pas grave, la pelote se dévide quand même.

 

La plage où on se trouvait était toute mignonne, au fond d'une crique avec de belles marées ce qui permet de voir, le soir, les horreurs sur lesquelles ont aurait pu marcher le matin : crabes, oursins, bernard l'hermite, limaces de mer.

 

 

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On a passé trois jours extra sur cette plage : plongée, fabrication d'un zoo marin, château de sable et bonne cuisine. On avait comme voisins de plage des étudiants qui venaient fêter la fin du semestre. Ils nous ont offert du boeuf, du poulet, du poisson… Sympa, mais piégeux… Seb et Alex, deux jours plus tard, ont été tout pâles et ont rendu tripes et boyaux… faut toujours se méfier de la cuisson à l'eau de mer.

 

Le troisième jour, on n'avait plus d'eau dans le camion. Depuis qu'on était arrivé sur cette petite plage, on faisait des allers-retours avec une bouteille de 5 litres vers un réservoir situé sur le terrain de foot. On n'avait pas trouvé d'eau depuis le Djebel Shams. Sur le bord de mer, chaque maison a un petit « château d'eau », un réservoir de 300 litres dans une grande cuve blanche crénelée très jolie. Un camion bleu fait la tournée des villages pour remplir ces petits châteaux… Du coup, on n'a pas osé faire le plein à la mosquée, de peur de priver les fidèles d'une bonne ablution rituelle.

 

On est donc partis, le dimanche 27, pour Moscate, pour refaire de l'eau, du diesel, de l'essence pour le générateur. Quelle belle journée !

 

 

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Lundi 4 janvier 2016

 

LA CÔTE ORIENTALE D'OMAN (SUR, RAS AL JINZ)

 

Oman, entre Noël et Nouvel An, c'est la ruée touristique. 

 

Les expatriés de Dubaï qui n'ont plus de sous pour rentrer fêter Noël en Europe viennent y chercher un autre sable, un autre océan.

Les touristes européens viennent s'y faire promener en gros 4X4 ou à dos de dromadaire.

 

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Et nous, là au milieu, on est presque vexés de passer inaperçus dès qu'on est sortis de notre camion. 

 

Conséquence de cette anonymat forcé : ces derniers temps, on rencontre moins de gens, on a rangé nos quelques photos de Petit Bornand et le sourire des grands-mères, grands-pères, oncle, neveux, frères et soeurs, qui n'intéressent plus personne. On ferme notre porte, et on part en visite. 

 

Bon, dans notre solitude de salon, on a quand même réussi à croiser une collègue de mon collège sur un site à tortues improbable… Le monde est petit. Heureusement que, ce jour-là, je ne m'étais pas fait une coupe de cheveux à l'indienne et que je ne portais pas mon terrible petit short rose réservé aux plages privées… Restons prudent, au cas où on croise Laurent Delahousse en reportage !

 

Depuis Noël, on longe la côte orientale d'Oman, et c'est magnifique.

 

Lundi 28 décembre, on a commencé par visiter la petite ville de Quryat, à la recherche d'un bureau de poste pour envoyer quelques « dessins de Noël » à la famille, mieux vaut tard que jamais…les artistes ne tiennent jamais les délais !

 

On a fait trois fois le tour de la ville, à croire qu'il y avait 4 bureaux de poste aux 4 points cardinaux. On a même fait de la sociologie vestimentaire : les hommes en blanc avec un torchon à carreaux sur la tête sont les moins anglophones et les plus prompts à nous envoyer dans une direction aléatoire. Mais ils sont si beaux dans leurs vêtements immaculés qu'on ne se refuse pas le plaisir de leur demander : « Min wein Post Office ? » Après, le problème, c'est qu'on ne comprend pas la réponse… Les hommes en blanc avec un petit chapeau rond sont plus communicatifs et tout aussi beaux, mais très inefficaces. Les hommes en vaste pantalon et chemise trop grande ont un fort accent indien (c'est normal, ce sont des Indiens) et sont les plus compétents, mais on ne décrypte encore pas très bien la subtilité de l'accent tonique et de la diphtongue collée au palais, bref, on ne comprend pas très bien leurs explications. Et les femmes, et bien, c'est la honte, mais il n'y en a presque pas, ou elles marchent d'un pas rapide avec des enfants autour d'elles, habillées tout en noir ou avec un énorme châle très coloré qui leur recouvre tout le corps.

 

Cela doit faire belle lurette que nous n'avons plus entendu le son de la voix féminine dans la rue. Même dans les magasins, ce sont les hommes qui font les courses, avec une petite liste à la main… 

 

Liberté de la femme, j'écris ton nom…

 

Au final, on l'a enfin trouvée, cette maudite poste. Nos deux lettres étaient déjà presque en papier mâché à force d'avoir été tripotée par tous ces gens qui pensaient trouver l'adresse du centre de tri postal en l'auscultant par tous les coins. 

 

Et quand on est entrés dans le bâtiment, on s'est dit que c'était foutu…

 

C'était un petit bureau très propret avec la climatisation. Par terre, quatre hommes d'un certain âge étaient assis sur un tapis, les jambes repliées sous leurs belles robes blanches. Ils étaient en train de manger des dattes, du riz, il y avait des petites gamelles sur tout le tapis. Leur courrier était posé à côté d'eux. Au comptoir se tenaient une vingtaine d'homme, également tout de blanc vêtus, qui apostrophaient tous avec beaucoup de calme et sans parler fort le pauvre postier, qui courait d'un coin à l'autre de son bureau. Il s'est même pris les pieds dans le fil qui devait le relier au modem, car il est devenu tout pâle et s'est rué, avec une petite goutte de sueur sur le front, sur un ordinateur préhistorique pour revenir vers le comptoir, après quelques minutes, le visage apaisé.

 

Nous faisions un peu tache là au milieu, moi et ma condition féminine, les enfants avec leurs T-shirts plus tellement immaculés. On s'est excusés d'être aussi peu à notre place à coup de grands sourires et de « Salam Alekoum » et, après 5 minutes, le postier a laissé tomber tous ses clients pour nous vendre deux timbres.

 

Une belle matinée.

 

Ensuite, on est allé au Sinkhole, c'est un énorme trou très gros, au milieu de la campagne, rempli d'eau salée, dans lequel on peut se baigner en accédant par un joli petit escalier de béton armé… 

On peut aussi sauter depuis ses parois abruptes. Si on rate notre saut et qu'on coule à pic, on tombe à 60 mètres sous terre. On peut même y voir des poissons sans yeux, mais c'est moins bon au barbecue.

 

On s'est régalé à s'en faire péter les tympans.

 

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De mardi à mercredi, on est restés sur la « plage blanche », vers le Wadi Fins, qui est répertorié dans tous les guides touristiques avec la mention 4 étoiles, site exceptionnel. Mais ça, on ne le savait pas, car notre guide est pourri et on avait juste repéré cette plage sur google earth. Du coup, c'est un endroit plein de touristes blasés, qui sortent de leur 4X4, prennent une photo, trempent leurs pieds, pestent car le sable colle pour remonter dans le véhicule et repartent en cochant la page 78 de leur guide, avant de repartir pour la page 153. 

 

Pourtant, nous on l'a trouvée très belle, cette plage. Les enfants ont fait du « body board », on s'est promené dans les rochers avec Coralie à la recherche des crabes et autres limaces de mer, et on a fait des châteaux énormes pour donner du grain à moudre à la marée.

 

 

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On est restés les deux jours à cet endroit avec deux gentilles familles d'expatriés de Dubaï très sympathiques qui campaient à côté de nous.

 

Jeudi 31, on est partis en expédition au Wadi Shab. C'est LE wadi du pays, le Mont Saint-Michel des canyons, le Cervin en palmiers. On avait voulu y aller le jour d'avant, mais c'était impossible de garer notre gros camion tellement il y avait de monde !

 

Mais là, jour de Nouvel An, c'était tranquille. On paie 4 euros pour traverser en 30 secondes dans une barque de pêcheurs le bout du wadi , puis on le remonte le long d'un petit sentier bien fléché jusqu'à d'énormes vasques. 

 

Pour faire « original », on a ensuite continué sur un petit sentier en balcon jusqu'à des vastes désertiques où on a pique-niqué. On est ensuite revenus vers les premières grandes vasques. On se croyait à la piscine de Grand Bornand. Ça criait, ça sautait, ça sentait la crème solaire Nivea. Il ne manquait plus qu'un haut-parleur pour annoncer que le petit Kevin attendait sa maman derrière le palmier de gauche. 

 

Mais c'est vrai que c'est magnifique. L'eau a sculpté de petits boyaux qu'on peut remonter jusqu'à une grotte avec une cascade. On s'en met plein les yeux.

 

Quand on est sortis du wadi, c'était déjà 17 heures, et il fallait encore trouver du foie gras, des cotillons et une perruque violette pour faire la fête et enterrer 2015 dignement.

 

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Mission compliquée, surtout qu'une denrée principale nous manque : du gaz. On a un gros réservoir de GPL sur notre camion pour alimenter notre gazinière. Comme on l'a installer avant notre départ, on n'avait pas vraiment d'idée quant aux capacités de durée de l'engin. Depuis la fin novembre, on se disait bien qu'il fallait refaire le plein. Mais, en Iran, le long de la côte sud, on ne s'est pas arrêtés à une station de GPL, car il y avait la queue, ou le soleil se couchait, ou c'était l'heure de l'apéro… Et depuis, impossible de trouver du gaz ! Le diesel et l'essence sont tellement bon marchés que ni les Emirats Arabes Unis ni Oman ne roulent au GPL, sauf les taxis. Mais l'embout pour le GPL n'est pas compatible avec nos 50 embouts variés achetés en Europe…

On peut, sinon, acheter d'énorme bouteilles de gaz consignées qui sont très chères…

 

En attendant, on cuisine sur un seul feu, celui de notre barbecue à gaz avec sa petite bouteille bleue… C'est sympa, mais pas très pratique. Quand les pâtes sont cuites, on peut commencer à cuisiner la sauce. Du coup, on devient inventif, on fait des gratins de patate au four, des steaks à la braise et des salades en pagaille. 

 

A Sur, un gentil monsieur nous a même emmené chez lui pour essayer de trouver une solution à notre problème, mais sans succès. On était donc dans la banlieue chic de Sur, avec Mansur, pour fêter le nouvel an à coup de bonbonnes de gaz en folie…Comme sa femme était absente et que ses copains l'attendaient pour pêcher, à 22 heures, il nous a quitté. Nous étions toujours sans gaz. On s'est retrouvé à se faire des pâtes sur un bout de plage merdique trouvé à la frontale. Entre temps, Coralie s'était endormie et on s'est souhaité bonne année en faisant la vaisselle.

 

On s'est rattrapés le 1er en trouvant une belle plage, plus au sud, où on a pu gonfler des ballons, se griller de bons steaks et se gaver de frites au four. C'était la fête !

 

Depuis vendredi, le 1er janvier, on est à la pointe la plus orientale d'Oman, l'Inde est à portée de doigts, ça sent déjà le tandoori, le riz qui colle et le pet d'éléphant… Sauf qu' ici, les gros pachydermes que l'on croise n'ont pas une trompe et de grosses oreilles, mais un petit regard vitreux sous une paupière lasse et une carapace aussi grande qu'une table de salon.

 

Les tortues, épuisées par une longue traversée, viennent à Ras al Jinz, la pointe la plus à l'est du Sultanat, pour enfouir délicatement en bordure de falaise leur petite portée de 80 tortunettes chaque nuit… Et c'est justement là que nous nous trouvons pour assister à ce spectacle nocturne. Mais voir une tortue enfanter dans la souffrance et le sable qui colle, ça se mérite !

 

La côte, à cet endroit, est très déchiquetée. Entre deux falaises abruptes se dessine tout à coup une petite crique sablonneuse. 

 

Grâce à google earth, une fois de plus, on avait repéré un endroit de rêve. 

 

On gare le camion en haut de la falaise, on s'approche du vide et là, surprise, on voit des traces de tracteurs perpendiculaires à la petite plage sous nos pieds… On se dit : « Excellent, on va pouvoir venir garer le camion sur la plage, il faut juste qu'on trouve la piste d'accès. » On désescalade jusqu'à la plage et là, il a fallu revoir notre appréciation de l'empreinte du Massey Fergusson local : les traces sont celles de tortues, qui viennent faire un petit « Verdun » miniature le long de la falaise en creusant des trous énormes pour y déposer leurs oeufs. On dirait que la plage a été bombardée par des petits obus de poche, ça sent le poilu et la gamelle de rata. 

 

 

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Trois kilomètres plus au sud, il y a une plage facile d'accès, mais qui devient privée sur le coup des 17 heures afin d'amener les touristes par groupe de 20, moyennant 20 euros par personne, assister à 21 heures et à 4 heures du matin à la ponte d'une tortue en plastique télécommandée…

 

Du coup, on est allés se garer sur une plage plus au sud avec quelques vieilles traces de tortues. A 4 heures du matin, Sébastien et moi, nous sommes partis traquer la bête, mais sans succès. Le lendemain, le samedi 2, on est revenus à notre première falaise. On s'est regardé un film stupide et, vers 22 heures 30, on est descendus à la plage. Là, on a eu un spectacle magique !

 

 

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Une tortue était déjà sortie de l'eau et était au stade où elle creusait un trou énorme avec ses pattes arrière. On était à un mètre d'elle, avec nos petites frontales en mode brouillard pour ne pas la déranger. 

 

Sauf qu'une tortue qui pond, c'est un peu comme un spectacle japonais au ralenti de cérémonie du thé… Heureusement d'ailleurs que la Suisse n'a pas de liaisons avec l'océan, car une tortue suisse dans les douleurs de l'enfantement, ça doit prendre une pétée de temps… Surtout si elle est fatiguée.

 

Coralie s'est endormie sur mes genoux, pendant que la grosse bête imposante continuait à donner des coups de pattes vigoureux à raison d'un mouvement toutes les 5 minutes.  Faut dire que Coralie était assez inquiète, la maternité chez les tortues étant plutôt loin de ses conceptions : avoir 80 frères et soeurs dont la presque totalité va mourir, enfouis dans le sable et abandonnés par leur mère, ça peut être traumatisant…

 

A minuit, la tortue achevait ses dernières contractions et, vers 1 heure du matin, elle avait pratiquement fini de reboucher son trou. On est partis alors se coucher pour ne pas la désorienter avec nos petites lumières et qu'elle croie trouver le salut marin à l'aplomb de la falaise.

 

Du coup, dimanche 3, on a dormi, puis on est allé nager dans les vagues, ça détend !

 

 

 

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Mercredi 6 janvier 2016

 

LE DJEBEL HAJAR ORIENTAL (WADI BANI KHALID, WADI DAYQAH et WADI KHABBAH)

 

Pour changer de décor, nous sommes repartis à l'intérieur des terres.

 

Pendant deux jours, on avait attendu LA vague sur une immense plage au nord d'Asaylah. Mais, à part une pêche miraculeuse pour Olive avec des gars du coin, qui nous ont ramené cinq langoustes, un poisson et un poulpe, on n'a pas vraiment trouvé notre bonheur.

 

La plage était une vraie poubelle. A marée basse, il y avait plein de cailloux glissants. Au fond de la plage, un immense poisson mort attendait de finir de pourrir dans une odeur redoutable, mais bien localisée. En plus, il a même plu en fin d'après-midi. A se demander pourquoi on avait choisi de s'arrêter deux jours à cet endroit…

Bref, on pouvait quitter l'océan pour quelques jours sans regrets.

 

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La montagne, à Oman, se conjugue au pluriel et dans le plus simple appareil. C'est un paradis pour géologue. Aucune couche herbeuse, forêt ou glacier ne recouvre les roches. 

 

La montagne est nue, belle et aride. 

 

Verte d'oxydation, rouillée, ocre, bronzée, les veines apparentes et les muscles saillants, la montagne se laisse parcourir des yeux, des pieds. On glisse dans ses éboulis, on plonge dans ses entrailles, un vrai travail de drosophile nécrophage, avec le soleil en plus.

 

Et là où l'ignare n'a pas encore compris comment les couches se superposent, les bâtisseurs de route achèvent de rendre le tableau évident.

D'énormes trouées stratigraphient la montagne et, à 80 kilomètres heure (notre vitesse maximum!), on lit 350 millions d'années de plages renversées, de couches empilées, de cristallisation et d'océans fossilisés, sur un bitume fraîchement posé.

 

La montagne écorchée vive, spectacle fascinant pour jeunes touristes (à l'échelle géologique), habitués à l'herbe grasse et au sapin poilu…

 

En tout cas, les wadi sont toujours aussi beaux, qu'on les parcoure sur la côte nord ou la côte sud du djebel.

 

C'est toujours une belle surprise, après avoir roulé dans le chaud et la poussière, de trouver une étendue de palmiers, puis des vasques fraîches dans des roches lisses et blanches. Les enfants se sont régalés !

 

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Au wadi Bani Kahlid, il y a une petite grotte qu'on peut découvrir après avoir serpenté le long de la rivière. Mais comme on n'avait pas de lampes, que ça sentait l'urine de chauve-souris faisandée et qu'on avait hâte de sauter dans l'eau, on a quitté cette merveille naturelle pour de beaux plongeons. 

 

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Ce wadi est tellement fréquenté par les touristes qu'il y a même un maître nageur qui indique où sauter et comment compter jusqu'à 3 !

 

N'empêche que, ça m'énerve et ça me coûte de le dire, mais la vérité se trouve au bout du stylo : ça m'a fait un sale coup de vieux de voir nos enfants plonger là où je n'osais pas m'élancer. 

 

Déjà qu'en ski, ils vont plus vite que moi, à vélo, ils franchissent sans suer des passages délicats et voilà que, maintenant, ils s'élancent dans le vide sans crainte, alors que moi, je réfléchis, je me tâte, et je songe à ces quelques douleurs articulaires qui pourraient empirer si je me loupe…

 

Bref, j'étais vexée de rester au bord, les pieds bien ancrés au sol, prétextant la surveillance de Coralie pour rester à barboter dans les vasquounettes…

 

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En plus, pour couronner le tout, j'ai soufflé 43 bougies l'autre jour, ça m'a paru énorme. Je pensais que, à cet âge-là, mes parents allaient bientôt être à la retraite, mettaient une écharpe dès qu'il y avait un peu de vent et ne pouvaient plus descendre un escalier 4 à 4… Mais bon, fêter son anniversaire à Oman, c'est quand même unique, ça vaut toutes les prochaines bougies à venir.

 

D'ailleurs, comme cadeau d'anniversaire, j'ai eu le droit d'aller faire un peu de vélo avec Seb, pendant qu'Olive, Alex et Coralie nous suivaient en camion, à travers le wadi Khabbah. 

 

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Dans un petit village où on cherchait notre chemin, on s'est fait inviter chez Said, dans une maison magnifique. On a partagé une coupe de fruits, on a fait des photos, on a ri de tous nos kilomètres parcourus en camion. Et on est repartis. Petite rencontre simple.

 

Notre camion fonctionne comme un véritable aimant, il attire tellement de gens, ouvre tellement de portes en bois, en fer forgé, tapis qui se déploient, coussins qui s'entassent et visages qui apparaissent derrière les fenêtres, c'est impressionnant !

 

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C'est drôle de voir la réaction des gens, quand ils comprennent qu'on est venus en camion depuis la France jusque chez eux. Tout d'abord, ils miment un avion, puis un bateau, puis un volant et là, ils font des yeux aussi ronds que nos jantes tubeless, et on comprend qu'ils ont compris… Et hop, ils nous offrent des brochettes pour fêter cette surprise !

 

D'ailleurs, à propos de brochettes, il y a un truc imparable, c'est d'aller dans un wadi un vendredi. 

 

Vendredi, c'est congé chez les musulmans.

Et vendredi, c'est jour de sortie pour les gens. 

En famille, entre étudiants ou entre hommes, ils vont avec leurs gros 4X4 dans les wadi et ils préparent d'énormes « pique-nique », avec des casseroles gigantesques, des réchauds immenses.

 

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Sur le coup des 15 heures, ça sent le mouton qui mijote, la brochette qui rôtit et le riz parfumé qui frémit.

Et là, on fait de la place dans notre frigo, car on nous offre des brochettes, du poisson rôti, des fruits. Heureusement, notre four est très rapide et, en 35 minutes, on peut offrir nous aussi des cakes au citron, des muffins au cacao.

 

Tout passe par l'estomac, l'humain est dans la cuisson !

 

Cette fois encore, ça n'a pas manqué. Nous nous sommes arrêtés au début du wadi Dayqah, que nous sommes allés découvrir à pied, car il se resserrait sérieusement et les passages à gué semblaient un peu mou pour les franchir en camion… Les enfants se sont régalés à remonter le courant et à faire du toboggan sur les cailloux.

Encore de beaux moments, même si ce wadi était un peu « crade »… Les crues doivent être redoutables, à voir le nombre de cadavres de chèvres qui trainent à des hauteurs étranges…

 

A l'entrée du wadi, nous avions déjà reçu 15 brochettes et du poisson. Puis, lors de notre petite marche, une famille nous a encore amené 3 brochettes… une vraie pêche miraculeuse ! C'est vrai qu'il est plus dur d'offrir un petit bout de fondue le long des sentiers valaisans, mais on n'arrête pas d'être émerveillés par la générosité des gens croisés !

 

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Mardi 12 janvier 2016

 

WAHIBA SANDS (ou DESERT DE SHARQYIA)

 

Depuis notre arrivée à Oman, on rêvait de cette traversée du désert…

 

160 kilomètres de piste, du nord au sud, dans un alignement de dunes, ça devrait être pas mal. 

 

On a préparé le projet en récupérant plein de traces sur internet, on est même allé piquer des infos dans un livre super cher qu'on a trouvé à la boutique de l'aéroport de Moscate, on a fait le plein d'eau, le plein de gazoil, le plein de pâtes, de boîtes de thon, de concombres, de tomates, et on s'est enfoncés dans la solitude minérale…

 

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Sauf que, de la solitude, on n'en a jamais trouvé… pas un seul petit brin, aucun souffle vierge.

 

La piste était une vraie autoroute. Dans les portions larges, il y avait des traces sur 50 mètres à gauche et sur 50 mètres à droite. Durant les 160 kilomètres, on a vu des poubelles partout, sur tout le trajet, petit Poucet des temps modernes à la recherche d'une canette de coca écrasée, d'un paquet de chips froissé, de vieilles chaussures pourries ou de bidons vides éventrés … C'est moins sexy que le sextant et la poursuite des étoiles à la boussole.

 

Les paysages étaient beaux mais un peu répétitifs, et on s'est retrouvés trois jours plus tard sortis du désert sans même avoir eu le temps de s'écouter respirer ou d'avoir eu besoin de réfléchir pour cheminer. Un peu comme si on espérait vivre l'aventure sur une piste de stade avec une buvette tous les 50 mètres …

 

Le seul défi, à un moment, a été de remonter la face ouest de petites dunettes placées sous le vent. Là, on a pu enclencher les courtes, faire quelques accélérations efficaces et chercher un cheminement pas trop labouré. 

 

Pour couronner le tout, la piste était tellement molle que je n'ai pas réussi à rouler plus de 5 mètres à vélo, même avec les pneus tout dégonflés, l'échec !

 

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On a quand même vécu une petite journée insolite avec des « bédouins », moitié authentiques moitié touristiques. 

 

Le deuxième jour de notre traversée, en début d'après-midi, on voit une banderole avec marqué « Bedouins House ». Derrière la banderole, il y avait une tente « bédouine » avec des enfants « bédouins » qui jouaient devant un puits. Comme on a l'esprit d'aventure, on s'est arrêtés. Trois femmes sont sorties de sous la tente bien maquillées, pleines de bijoux et munies de téléphones portables dernier cri. Elles nous ont proposé de venir boire le thé. Dans la tente, il y avait la maman des filles, avec un drôle de masque sur la tête en forme de bec d'oiseau, et le père des filles, Sultan, en train de courir partout pour amener le thé, les dates, le lait de chèvre  fraîchement tiré. Le monde des bédouins semble inversé : ce sont les femmes qui conduisent les 4X4, qui mènent la discussion, qui ordonnent, et l'homme qui exécute, qui nettoie, qui disparaît quand le plat est servi… Curieux contraste. 

 

On sentait venir le plan foireux quand, après 5 minutes, les femmes nous ont proposé d'acheter des espèces de porte-clé en poil de mouton et des étuis pour I-phone en peau de bique à des prix exorbitants. Mais là, nous avons sorti notre arme secrète : notre petite imprimante photo. 

 

On s'est entassés par groupe, les enfants, les femmes, les grands, les petits, et on a imprimé tout ça. C'est drôle parce que notre technologie ressemble un peu à celle de Nicéphore Niepce faisant apparaître, après 6 heures d'exposition lente, la photo de sa fenêtre floue, mouchetée de tâches et un peu sombre sur les côtés. 

Nos bédouins de pacotille avaient tous des I-phone 6 et de Samsung Galaxy aux 6 milliards de pixels, mais ils se sont extasiés avec des cris de joie devant une photo papier aux couleurs criardes, dignes du pire polaroid des années 80… Mais bon, l'effet « séduction » est là.

 

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Du coup, toute la petite famille nous a invités à rester pour manger le soir.

Les femmes sont reparties en 4X4 pendant que Sultan est resté sous la tente pour cuisiner, s'occuper des chèvres et jeter un coup d'oeil sur la dizaine d'enfants qui jouaient là. 

 

On a sorti le vélo et fait un concours de descente de dunes. Les enfants sont allés nourrir les chèvres. J'ai préparé 2 cakes et 12 muffins pour le dessert. 

 

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Vers 18 heures, les femmes sont revenues, ont préparé un petit feu autour duquel on s'est installé en attendant que le repas finisse de cuire. C'était du riz avec de la viande de mouton, un régal ! Par contre, on avait un peu de la peine à manger, car on n'a pas encore une très bonne technique pour rouler le riz dans la main droite et en faire une petite boulette collante plus facile à manger que s'il fallait saisir un grain après l'autre… Au final, il y avait presque plus à manger sur la toile cirée que dans le plat.

 

Finalement, ça a été un très bon moment. On a encore pris le petit déjeuner ensemble le lendemain. Les crêpes au miel étaient excellentes, mais les pâtes au curry ont eu un peu moins de succès…

 

On s'est quittés, chacun pliant son camp, nous pour aller au Sud et eux pour retourner au Nord (un des enfants était malade).

 

On gardera tout de même un beau souvenir de ce désert baptisé « Delatouffe », du fait de ces petites broussailles abondantes nichées dans les flancs de vallon…

 

Et l'arrivée à l'océan a été magnifique ! Les dunes sont plus marquées à la sortie du désert. Elles sont blanches, avec un sable extrêmement fin, et elles plongent dans l'océan, c'est un spectacle grandiose !

 

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Samedi 16 janvier 2016

 

DERNIERES IMPRESSIONS D'OMAN…

 

Il reste encore tellement de choses à voir…

 

Il y aurait l'île de Massirah… mais le ferry venait de partir, dommage ! On est tout de même allés faire un petit tour vers le port de Ras an Nuqda, histoire de faire s'envoler les mouettes et de humer un peu l'air marin.

 

Partir pour Salalah… C'est encore se rajouter 800 kilomètres, un peu loin ! Tant pis pour l'encens, la mousson et les vagues gigantesques. De toute façon, on n'avait pas fait les vaccins pour les climats équatoriaux, et les grosses vagues, c'est pas net, ça peut faire mal.

 

Et que dire du désert en frontière avec l'Arabie Saoudite… C'est encore tout un projet, il faudrait à nouveau chercher, se documenter, relever des coordonnées aux chiffres codés, sésame mystérieux qui ouvre chaque fois une petite porte sur un possible point de passage, avec le secret espoir, lorsque tous les points sont reliés, que cela forme la silhouette d'un itinéraire potentiellement crédible… Trop de travail !

 

De toute façon, cela va bientôt faire plus de 5 semaines qu'on est à Oman, sous le regard bienveillant du Sultan Qaboos, il est temps de repartir à la découverte d'autres cieux !

 

Avant de quitter Oman, on a encore goûté des plages de Moscate, puis on est repartis vers la frontières des Emirats Arabes Unis par le versant sud des monts Hajar Occidentaux.

 

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On a visité le fort de Nizwa et son petit souk tout propret… Faut dire qu'il n'y avait personne, c'était 15 heures et tout était encore fermé.

 

On s'est encore trouvé quelques bivouacs sympas au milieu de la végétation éparse de wadis alanguis. Et on a même réussi à remplir notre petite bouteille de gaz dans une authentique « usine à gaz » à Ibri.

 

Et puis, on a filé vers la frontière…

 

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وداعا عمان